Glossaire

Tableau de bord (n. m.)

Emplacement des instruments de bord qui servent à présenter à l'équipage technique toutes les informations utiles au pilotage et au fonctionnement de l'aéronef, à la navigation et aux communications avec les autres aéronefs et le contrôle aérien. 

Taille-mer (n. m.)

Pièce saillante en bois ou en métal située dans la partie basse de la proue d’un navire. Elle double l’étrave sur sa face extérieure et sert à fendre l’eau.

Taquet (n. m.)

Pièce destinée passer et/ou attacher les cordages. Peut aussi se dire d’un renfort latéral, par exemple pour l’emplanture d’un mât.

Taret (n. m., teredo navalis)

Mollusque marin, vermiforme, qui s’attaque au bois immergé. Xylophages (qui mange le bois), les tarets colonisent les éléments en bois qui séjournent dans l’eau de mer ou dans l’eau saumâtre et y creusent de nombreuses galeries. Les dégâts occasionnés par l’action des tarets sont considérables tant sur les navires en bois en cours d’utilisation que sur les épaves. Ils vivent dans les eaux peu profondes et plutôt tempérées, les épaves profondes ou des mers froides sont moins menacées par l’action des tarets.

Tegula (n. f., pl. Tegulae)

Tuile plate utilisée pour couvrir les toits, les plus souvent en terre cuite/céramique. Les tegulae (pluriel de tegula) possèdent des bords relevés pour empêcher la pluie de pénétrer dans les interstices latéraux et pour s'imbriquer avec les côtés des imbrices (des tuiles creuses semi-cylindriques), qui sont placées au-dessus des joints des tegulae. Cet ensemble forme ordinairement la couverture du toit, mais parfois il est aussi utilisé dans les sépultures de l’antiquité tardive, pour couvrir le corps inhumé. Les dimensions standards d'une tegula romaine sont de 45 cm sur 35 cm. Elles peuvent porter l’estampille du fabricant, normalement en lettres en relief.
 

Tenon (n. m.)

Extrémité d’une pièce de bois taillée de manière à s’introduire dans une mortaise.

Tenons et mortaises (assemblage)

Schéma assemblage tenons et mortaises : Dessin Rival, CCJ/CNRS, tiré de Pomey P. (dir.), Gianfrotta P. A., Nieto X. et Tchernia A. 1997, La Navigation dans l’Antiquité, éditions édisud, Aix-en-Provence

L’assemblage par tenons chevillés dans des mortaises, dit "à tenons et mortaises", est caractéristique de la construction navale antique. Dans ce cas, les tenons sont des pièces de bois mobiles qui peuvent aussi être appelés languettes ou clefs.

Tirant d’eau (n. m.)

Différence de hauteur entre le point le plus bas de la coque et la ligne de flottaison. Il varie selon que la coque est vide ou chargée.

Tituli Picti (n. m. p. , sing. Titulus Pictus)

Du latin titulus (inscription) et pictus (peint), les tituli picti sont des inscriptions commerciales tracées à l’encre noire, ou rouge, sur les conteneurs de la période romaine, notamment sur les amphores ou les pots de transport. Constituant une sorte d’étiquette de produits, ces inscriptions sont disposées sur plusieurs lignes et mentionnent une série d’informations sur le conteneur et sur le contenu : poids de l’amphore vide, poids et nature du contenu, nom du commerçant exportateur et du domaine producteur, nom du préposé à la pesée, dates et références douanières, etc. Les tituli picti sont fréquemment présents sur les amphores de Bétique, en particulier sur les amphores à huile Dressel 20 (voir illustration des tituli picti) et sur les amphores à sauces de poissons.

Tomographie (n. f.)

Technique d’imagerie non destructive permettant de visualiser l’intérieur de la
matière en fournissant une image tridimensionnelle réalisée à partir d’une série de mesures effectuées depuis l’extérieur d'un objet. Technique très utilisée dans l’imagerie médicale, ainsi qu’en géophysique, en astrophysique et en mécanique des matériaux.

Torpille (n. f.)

Missile automoteur chargé d'explosifs qui se déplace dans l’eau. Elles sont lancées grâce à des tubes lances-torpilles installés dans les navires ou les sous-marins. Les torpilles sont conçues pour exploser au contact ou à proximité des cibles maritimes ennemies dans le but de les détruire.

Certaines torpilles sont lancées depuis des avions appelés bombardier-torpilleurs dans le cadre de la lutte anti-sous-marine.

Torpilleur (n. m.)

Navire de guerre en acier, conçu à l’origine pour être léger et rapide. Il est destiné à lancer ses munitions, les torpilles, sous la ligne de flottaison des grosses unités de surface. Il peut également assurer un rôle d’escorte et de défense de convois.

Toupin (n. m.)

Le terme toupin désigne un vase de cuisson, destiné à chauffer les liquides, de taille variable et de forme plus ou moins ventrue. L’usage du terme et de l’objet, toupin, est attesté dans les sources anciennes dès la fin du XIIIe siècle. Cependant, ce n’est qu’au XVe siècle que les toupins sont dotés d’une queue de préhension avec ou sans anse. Produit dans l’ensemble de la Provence et du Languedoc, le toupin se retrouve principalement sur les sites de consommations ou dans les batteries de cuisine à bord des navires.
 

Tour génoise (n. f.)

Tours disséminées sur le littoral des anciens territoires de la République de Gênes. Elles sont nombreuses en Corse. Généralement construites dans le courant des XVIe et XVIIe siècles, elles ont un rôle de vigie et permettent d’alerter les populations d’une attaque imminente ou d’une razzia barbaresque.

Tourelle (n. f.)

Dispositif blindé et orientable abritant des pièces d'artillerie. La tourelle peut être installée sur des chars, des navires ou des avions de guerre, ou encore à terre. Elle peut être automatisée ou nécessiter la présence d'une personne pour la manœuvrer.

Tourelle de plongée (n. f.)

Dispositif dont la pression interne peut être supérieure à la pression atmosphérique. Elle résiste également à d'importantes pressions externes, permettant le transport de personnes à de grandes profondeurs. Un câble porteur la relie à la surface.
 

Tourner (v.)

Tourner un cordage, c’est le passer plusieurs fois autour d’un taquet, d’un bitton ou d’un cabillot pour le bloquer. Synonyme d’amarrer.

Trafalgar (bataille de)

Bataille navale opposant la flotte franco-espagnole sous les ordres de le vice-amiral Villeneuve à la flotte britannique sous l’autorité du vice-amiral Nelson, au large du Cap de Trafalgar (Espagne) le 29 vendémiaire an XIV (21 octobre 1805). Elle se solde par une défaite de la France, la destruction d’une grande partie de sa flotte et la mort de Nelson.

Trait de Jupiter (n. m.)

Schéma trait de Jupiter : Dessin Rival, CCJ/CNRS, tiré de Pomey P. (dir.), Gianfrotta P. A., Nieto X. et Tchernia A. 1997, La Navigation dans l’Antiquité, éditions édisud, Aix-en-Provence

Tracé d’assemblage en forme de zigzag. Écart servant à réunir deux pièces de bois bout à bout et capable de résister à des efforts importants. La découpe complexe des surfaces suivant lesquelles s’assemblent les pièces, qui évoque la foudre de Jupiter, a donné son nom à cet assemblage très utilisé dans la construction navale antique. Une clef en bois dur vient le verrouiller.
 

Transect (n. m.)

Dispositif d’observation de terrain à partir d’un tracé linéaire. Dans le cas de prospections sous-marines, c’est une référence spatiale virtuelle qui doit être suivie par un plongeur ou un robot afin d’étudier un phénomène ou analyser de façon méthodique les fonds marins.

Tréfilage (n. m.)

Connu depuis l’Antiquité, le tréfilage permet d’obtenir des fils métalliques de section et de forme bien déterminée. Cette technique d’étirement du métal est destinée étirer des fils métalliques et à diminuer leur diamètre de façon mécanique en le faisant passer au travers d’un orifice calibré, la filière, jusqu’à obtention de la finesse désirée, pour la fabrication de bijoux ou pour être tissées dans des vêtements par exemple.

Tribord

Partie du navire située à la droite d'un observateur tourné vers la proue d'un navire.

Troisième Reich (n. m.)

Appellation de l’État allemand nazi dirigé par Adolf Hitler de 1933 à 1945.

Trou d’homme (n. m.)

Espace qui permet à un homme seul de passer pour accéder à différentes parties du navire (réservoir ou machine par exemple), très souvent fermé par une trappe étanche.

Tube (n. m.)

Partie cylindrique et allongée d’une arme à feu servant au lancement d’un projectile, également appelé bouche à feu.

Tube de voûte (n. m.)

Céramique architecturale typiquement africaine, probablement utilisée dans la construction des toitures en terrasse. Une fois emboîtés et liés entre eux par du plâtre ou du mortier, les tubes de voûte permettent de réaliser des arceaux et d’alléger les constructions.

 

Tumulus (n. m., pl. Tumuli)

Terme latin utilisé pour désigner une butte artificielle ou un tertre, souvent de grande dimension, recouvrant une sépulture. Par extension, le terme tumulus est employé pour désigner toute butte artificielle constituée d’une accumulation volontaire ou involontaire d’objets ou de vestiges archéologiques. On parle ainsi de tumulus d’amphore pour une épave lorsque les amphores conservées de la cargaison constituent une éminence dépassant du sable alors que les parties hautes du bateau ont disparues.

Tuskegee Airmen (mot anglais)

Groupe de pilotes afro-américains durant la Seconde Guerre mondiale. Lorsque les États-Unis intègrent le second conflit mondial, leur armée, miroir de la société, est ségrégée et demeure ainsi jusqu’en 1948. Le 332nd Fighter Group est constitué le 4 juillet 1942 par les 100th, 301st et 302nd Fighter Squadrons formés à Tuskegee Army Air Field, en Alabama. Malgré les réticences des Army Air Forces à déployer des pilotes afro-américains sur les théâtres d’opérations, en avril 1943, le 332nd Fighter Group est envoyé sur le front méditerranéen. Basé à Ramitelli, en Italie entre le 18 mai 1944 et le 4 mai 1945, les Tuskegee Airmen sont équipés initialement de Curtiss P-40 puis brièvement de Bell P-39 et enfin de Republic P-47 puis de North American P-51 Mustang. Depuis leur base, les 332nd Fighter Group escortent les bombardements stratégiques opérés par la Fifteenth Air Force sur la Tchécoslovaquie, l’Autriche, la Hongrie, la Pologne et l’Allemagne. Lors de ses diverses missions, les pilotes du 332nd Fighter Group obtiennent des états de service remarquables, abattant ainsi les préjugés racistes à leur encontre. On peut ainsi conclure que les Tuskegee Airmen ont conduit deux combats en parallèle : contre le nazisme à l’étranger et le racisme aux États-Unis.