Glossaire

Babord

Partie du navire située à la gauche d'un observateur tourné vers l'avant, vers la proue.

Balsamaire (n. m.)

Récipient servant à contenir des onguents, huiles ou parfums utilisés pour le soin du corps.

Banc de mât (n. m.) ou banc d'étambrai (n. m.)

Banc situé dans la partie supérieure du bateau, en aplomb de l’emplanture, et servant au maintien et au passage du mât. Soumis à des efforts importants, il repose généralement sur des pièces de support longitudinales fixées aux flancs du bateau.

Barbaresque (n. m.)

Nom que l’on donne à l’époque moderne aux habitants des régences d’Afrique du nord : Maroc (Salé), Alger, Tunis, Tripoli, et, par extension, à partir du XVIe siècle, aux corsaires de ces régions (Michel Vergé-Franceschi, 2002 , vol. 1, p.164).

Barge (n. f.)

Bateau dont le fond est plat et ayant ou non son propre moyen de propulsion. Durant la Seconde Guerre mondiale, un grand nombre de barges spécialisées dans le débarquement de troupes a été construit, leur fond plat permettant de les échouer sur les plages.

Baromètre (n. m.)

Instrument servant à mesurer la pression atmosphérique. Il existe des baromètres à mercure (1643), des baromètres à eau (1792-1793), des baromètres à gaz (à partir de 1818), des baromètres anéroïdes (à partir de 1844) et des baromètres électroniques. Le baromètre est inventé par Torricelli en 1643. Il est constitué d’un long tube en verre contenant du mercure et communiquant à sa base avec une réserve de mercure appelée cuvette et en contact avec l’atmosphère.

Le principe de ce baromètre repose sur l’équilibre entre le poids de la colonne de mercure et la pression atmosphérique exercée sur la cuvette dont les variations feront monter ou descendre la colonne de mercure dont on mesure la hauteur. C’est pourquoi l’une des premières unités de mesure de la pression atmosphérique a été le millimètre de mercure (mmHg).

Les baromètres adaptés à la marine pour aider à la prévision météorologique apparaissent au XVIIIe siècle. Le tube est incrusté dans un cylindre de bois et il est installé sur un système lui permettant de rester à l’horizontale. Il est gradué et porte des mentions météorologiques qui se déclinent de « beau temps fixe » à « tempête ». Ainsi, lorsqu’une dépression approche, la pression baisse plus ou moins violemment en fonction de l’ampleur de la perturbation atmosphérique à venir. Ces prévisions ne sont pas toujours exactes et dépendent de la zone climatique dans laquelle on se trouve, notamment à cause de la dilatation du mercure que peut provoquer la température. La pression atmosphérique est exprimée en pascal et vaut un newton par mètre carré. On utilise également le bar, dont une unité équivaut à 100 000 pascal.

Barrot ou bau (n. m.)

Principes et procédés de construction - Dessin Rival, CCJ/CNRS, tiré de Pomey P. (dir.), Gianfrotta P. A., Nieto X. et Tchernia A. 1997, La Navigation dans l’Antiquité, éditions édisud, Aix-en-Provence

Madrier de charpente (dans la construction en bois) qui soutient les couples du navire, tout en les maintenant écartés à la distance voulue. Le barrot sert également de support aux planches formant le pont.
Voir schéma Construction sur bordé
 

Bateau (n. m.)

Nom générique donné aux constructions humaines capables de flotter sur l’eau et de s’y déplacer.
De petites dimensions, les bateaux sont généralement employés sur les côtes, les rades, les fleuves, les rivières, les lacs et les ports. Ils permettent diverses activités telles que le transport de personnes ou de marchandises, la guerre sur mer, la pêche, la plaisance, ou d’autres services tels que les bateaux de servitude portuaires. Jusqu’à l’introduction de la vapeur et du moteur, on les distingue, entre eux, par les dénominations de « bateaux à voiles » ou « à rames », selon que ces constructions sont destinées à être mues, principalement, par l’effet du vent sur les voiles ou par l’effet d’avirons. Le terme « bateau » peut en réalité recouvrir n’importe quelle structure flottante mais d’autres appellations sont préférées dans certains cas : on parle en effet d’« embarcation » pour un bateau de petite taille (de l’ordre de quelques mètres de longueur), de « navire » pour un bateau maritime de fort tonnage, de « vaisseau » pour les mêmes navires anciens à voile et de « bâtiment » pour un navire de guerre ou de commerce. Dans chaque pays, les bateaux ont une forme, une voilure, une installation qui sont appropriés aux besoins de la navigation, et ils portent des noms particuliers.
 

Bateau à vapeur (n. m.)

Type de navire propulsé par un ou plusieurs moteurs à vapeur qui se déplace grâce à la rotation d'hélices ou de roue à aubes. La non-dépendance des navires à vapeur à la configuration des vents a permis l'ouverture de nouvelles routes de commerce.

Propulsé par hélice

En 1842, les performances de deux navires à hélices marquèrent un tournant dans l'histoire de la navigation à vapeur de deux navires civils emblématiques, en France, le Napoléon, petit paquebot de 47 mètres équipé d'une machine de 120 chevaux, construit au Havre par les chantiers Augustin Normand, et en Angleterre le Great-Britain, construit par Patterson. À partir de cette période, l'hélice prit rapidement la place de la roue à aubes sur les navires de mer.

Batelier (n. m.)

Marin d’eau douce.
Personne dont la profession est de naviguer sur les eaux intérieures, et notamment les voies fluviales, pour transporter des marchandises ou des hommes. Le terme de batelier est plutôt employé dans le sud de la France tandis qu’on utilise plutôt le terme de marinier dans le nord.
 

Batterie (n. f.)

Ensemble des canons établis sur un même pont. On parle de batterie tribord pour désigner les canons en poste du côté droit, et de batterie bâbord pour ceux de gauche. Les batteries sont numérotées à partir du fond du navire : première batterie ou batterie basse), deuxième batterie, etc.

Batterie côtière (n. f.)

Ensemble de pièces d’artillerie positionné à un endroit stratégique le long des côtes dans le but de repousser les navires ennemis et leur interdire l’accès à un port ou à un estuaire. 

Beaupré (n. m)

Le mât de beaupré est situé tout à l’avant du navire. Il est incliné vers l’étrave sur la tête de laquelle il repose. Il sert d’attache aux voiles situées à la proue du navire et on lui fixe les étais du mât de misaine.

Bellarmine (n. f.)

Bellarmine de l’épave de La Sainte-Dorothéa, Cl. P. Foliot/ CCJ-CNRS

Bouteille en grès de tradition allemande qui doit son appellation au portrait imprimé sur le col. Produites en Rhénanie (région du Rhin en Allemagne), les bellarmines ou bartmannkrug sont des objets très rares en Méditerranée. Elles doivent leur appellation au portrait barbu très stylisé imprimé sur le col. Ce portrait fait référence dans la tradition populaire au cardinal Roberto Bellarmino (1542-1621), inquisiteur catholique. Par sa cuisson à très haute température le grès, composé d’une argile silico-argileuse devient un matériau très résistant, nommé stoneware  par les anglais. Sa pâte fine très dure, non poreuse et vitrifiée, lui confère la réputation d’être le conteneur idéal pour l’alcool, l’acide ou le mercure à bord des bateaux d’Europe du nord. Datées de la fin du XVIIe siècle, les bellarmines sont par la suite remplacées par les bouteilles en verre. Toutefois, des imitations de bellarmines sont encore produites durant tout le XVIIIe siècle en Angleterre.

Bipoutre (n. m.)

P-38 Lightning en vol (source https://www.af.mil/News/Photos/igphoto/2000592992/ © National museum of USAF)

Désigne un type d’avion dont l’empennage est relié aux ailes par deux poutres au lieu de faire corps avec le fuselage.

Bitte (n. f.)

Montants de bois solides placés en correspondance avec les écubiers, sur l’arrière du mât de misaine, qui supportent l’effort exercé par les câbles des ancres qui retiennent le navire au mouillage. Des bittes de plus faible section établies sur le pont sont appelées bittons, et servent au tournage des manœuvres du gréement. Ils sont établis sur l’avant des étambrais des mâts ou dans le prolongement des flasques du beaupré.

Blaster (n. m.)

Ventilateur ou souffleur à sédiment, sous-marin et télécommandé. Le blaster permet de dégager les couches de sédiments qui recouvrent les sites archéologiques. Son utilisation est délicate car elle peut être destructive pour les vestiges et leur contexte. Son emploi se limite en général à des gisements situés à grande profondeur, que l’on ne peut atteindre que difficilement en plongée classique.

Blocus continental

Nom donné aux mesures de rétorsion prises par Napoléon 1er à partir de 1806 (c’est à dire un an après sa défaite de Trafalgar) pour répondre au blocus maritime déclaré par la Grande-Bretagne contre l’Empire français. Ce blocus a  pour objectif d’empêcher l’Angleterre d’écouler ses marchandises sur le continent européen (Michel Vergé-Franceschi, 2002 , vol. 1, p.211-212).

Bordage (n. m.)

Pour les bateaux de mer, les bordages désignent chacune des planches constitutives de l’enveloppe extérieure de la coque et dont l’ensemble forme le bordé.
L’épaisseur et le type des bordages varient selon leur emplacement entre la quille et le haut de la muraille du bordé. Les planches appliquées sur les baux et les barrots s’appellent des bordages de pont.
Voir schéma Coque ou Construction sur bordé.
Pour les bateaux fluviaux, les bordages désignent les planches constitutives de la sole ou celles des bordés de flanc.
 

Bordage de bouchain monoxyle (n. m.)

Voir bouchain.

Bordé (n. m.)

Ensemble des planches, sur les bateaux en bois, ou des tôles, sur les navires en métal, qui forment l’enveloppe extérieure de la coque d’un navire.
Dans la construction navale antique, les éléments du bordé étaient montés avant qu’on y insère la charpente transversale (construction sur bordé) tandis que depuis le Moyen Âge, le bordé est fixé extérieurement sur les membrures (construction sur couple). Le bordé doit être étanche, il doit résister aux forces de la mer et, dans une certaine mesure, à des chocs minimes lorsque le bateau est à quai.
Voir schéma Coque ou Construction sur bordé.
Dans la construction navale fluviale, les bordés correspondent aux flancs du bateau. Ils peuvent être constitués de plusieurs planches appelées – comme pour la sole – « bordages ». Sur plusieurs chalands gallo-romains du bassin rhodanien, et notamment sur Arles-Rhône 3, les bordés des flancs ont la particularité d’être composés de bordages massifs taillés dans des demi-troncs de sapin appelés « bordés de flanc en demi-tronc ».
 

Bordé à franc-bord (n. m.)

Bordé dont les planches sont disposées can contre can, sans aucun recouvrement.
Le bordé à franc-bord des navires de l’Antiquité méditerranéenne, dont les planches sont reliés entre eux soit par des ligatures, soit par un système de tenons chevillés dans des mortaises, est à distinguer du bordé à franc-bord ou "à carvel", d’époque médiévale ou moderne, dont les planches sont totalement démunis de liaison entre eux.
 

Bordée monoxyle de transition (n. m.)

Voir bouchain.

Bossoir (n. m.)

Pièces de bois saillantes à l’extérieur de la muraille à l’avant du navire au niveau du plat-bord, et qui servent à suspendre les ancres et à les tenir écartées de la coque.

Bouchain (n. m.)

Sur les bateaux de mer, partie de la carène comprise entre les fonds et la muraille. Lorsque cette partie est angulaire, on dit alors de la carène qu'elle est  à "bouchain vif".
Voir schéma Construction sur bordé.
Sur les embarcations fluviales, le bouchain correspond à la partie de coque comprise entre le fond et les flancs. Dans la batellerie gallo-romaine, la pièce qui assure cette liaison est le plus souvent en chêne monoxyle taillée en forme de C ou de L. Héritière de l’architecture monoxyle des bateaux, elle est alors appelée « bordage de bouchain monoxyle » ou « bordé monoxyle de transition » et intervient dans la construction de type « monoxyle-assemblée ». Le bouchain peut néanmoins être constitué de deux pièces – un bordage de sole et un bordage vertical – assemblées entre elles au moyen de clous ou de chevilles ; on parle alors de « bouchain composé ».
 

Boulet ramé (n. m.)

Boulet formé de deux demi-sphères de métal, réunies par une chaîne ou une barre de fer. Ces projectiles étaient utilisés pour endommager le gréement et la voilure des navires.

Bout (n. m.)

Cordage dont l’une des extrémités est libre et sur laquelle on peut agir.

Bouteille à passant (n. f.)

Bouteille provençale à passant, Cl. D. Metzger/ Drassm

Bouteilles à quatre anses de suspension, horizontales, munies d’un goulot étroit, qui servent principalement à contenir et à transporter des liquides. Ces bouteilles en céramique, de formes diverses, sont généralement recouvertes d’une glaçure verte ou jaune à l’extérieure. Ce modèle, produit et largement répandu dans toute la Provence et le Languedoc permettait notamment de conserver l’huile mais aussi de garder l’eau fraîche à bord des navires.

Brion (n. m., brion d’étrave/brion d’étambot)

Pièce de bois courbe formant la jonction entre la quille et l’étrave.
Voir schéma Charpente longitudinale axiale.

Browning M2

Arme automatique lourde chambrée en 12,7 × 99 mm, de calibre 50, cette mitrailleuse est également connue sous le nom de .50 BMG.

Bucchero nero (n. m.)

Canthare en Bucchero nero de la collection Dr. Pruvot., Cl. Chr. Durand / CCJ-CNRS

Céramique étrusque de couleur noire qui imite des modèles métalliques.
Le bucchero est un type de céramique qui a été fabriqué en Etrurie, mais aussi en Campanie, principalement aux VIIe et VIe s. av. J.-C. Sa couleur noire caractéristique est obtenue grâce à un processus complexe de cuisson. Le bucchero se caractérise également par une surface bien polie, que l’on obtenait probablement par un processus de réduction chimique activée en cours de cuisson par une flamme fumeuse. Les décorations étaient gravées ou en relief. Le bucchero est considéré comme la production artisanale étrusque la plus diffusée : sa présence est connue en Gaule méridionale, dans la Péninsule Ibérique, à Carthage, en Sicile, en Grande-Grèce et en Grèce, en Egypte et à Chypre, soit pratiquement dans toutes les régions les plus significatives du réseau commercial de la Méditerranée. Les vases en bucchero apparaissent en Gaule méridionale dès le dernier tiers du VIIe siècle av. J.-C., accompagnant les premières amphores étrusques. Le nombre de formes exportées en Gaule est beaucoup plus réduit qu’en Etrurie ; elles sont liées au service du vin et largement dominées par le canthare.