Glossaire

Magnétomètre (n. m.)

Appareil effectuant des mesures de l'intensité du champ magnétique. La Terre possède un champ magnétique que détecte le magnétomètre. L'amplitude de ce champ varie lorsque des éléments, présents dans le sol, influent sur son intensité. Par exemple, la présence de structures maçonnées, moins magnétiques que le sol, ou de fours de potiers, dont les chauffes répétées ont transformé certains oxydes de fer en éléments très magnétiques, ou encore la présence de tout objet contenant des métaux ferreux, modifient l'intensité du champ magnétique.
 

Maille (n. f.)

Espace entre deux couples voisins sur un navire. Quand il n’y a pas d’espace entre les membrures, on dit que le navire est à mailles pleines.

Maître-couple (n. m.)

Membrure la plus large, et, par extension, partie la plus large de la coque d’un navire.

Majolique (n. f.)

Faïence italienne colorée de la Renaissance, dont la glaçure à base d'étain ou de plomb a été empruntée aux potiers baléares.

Manoeuvre (n. f., n. m.)

Une manœuvre est une opération sur le gréement ou le gouvernail du navire qui lui permet de changer de cap ou d’allure, de régler ses voiles, de mouiller ou d’appareiller.

On appelle aussi manœuvres les cordages servant au réglage des voiles. Il y a les manœuvre courantes sur lesquelles on agit en mer, les manœuvres dormantes qui sont fixes, les manœuvres basses qui sont sur le pont, les manœuvres hautes qui sont en hauteur sur les mâts, les manœuvre du vent qui sont du côté du navire que le vent frappe en premier, et les manœuvres sous le vent qui sont de l’autre bord.

Un manœuvre est enfin un manutentionnaire employé dans les ports.

Manomètre (n. m.)

Appareil servant à mesurer la pression d'un fluide dans un espace fermé.

Marqueterie (n. f.)

Décors réalisés à partir de placages de bois, dont les différentes essences et couleurs forment un motif. 

Mât (n. m.), Mât de halage (n. m.)

Longue pièce de section ronde placée verticalement sur le bateau entre le milieu et l’avant et destinée, selon le cas et de façon non exclusive, à recevoir une voile ou un câble de halage. L’emplanture reçoit le pied de mât et celui-ci est soutenu, au niveau du pont, par une caisse d’étambrai ou un banc de mât. Il est le plus souvent maintenu latéralement par des cordages appelés haubans et longitudinalement par un étai vers l'avant et/ou un pataras vers l'arrière (notamment sur les gréements bermudiens). Un bateau peut avoir plusieurs mâts qui portent alors différents noms en fonction de leur emplacement et de leur hauteur : le grand mât est le mât le plus grand, le mât de misaine est placé en avant, le mât d’artimon en arrière et le mât de beaupré se trouve à la proue, très incliné vers l’avant.

Membrure (n. f.)

Ensemble des pièces courbes, en bois ou en métal, de la charpente transversale d’un navire, perpendiculaires à la quille et recouverte par le bordé. La composition d’une membrure varie selon les époques et les types d’architecture.

À partir du Moyen âge, dans le cadre du système architectural "membrure première", une membrure se compose généralement d’une varangue, de deux genoux, de deux (ou plus) allonges.


Voir schéma Coque ou Construction sur bordé.
 

Méthode des fluides subcritiques

Méthode utilisée en France depuis plus de 20 ans pour le nettoyage de tôles dans l’industrie métallurgique. Elle est appliquée à l’archéologie depuis 2001. En archéologie sous marine, elle consiste en une stabilisation rapide des objets remontés des épaves en les plaçant dans un flux de soude chauffée sous pression. Elle permet ainsi d’éviter leur corrosion et de réduire de trente fois leur temps de traitement.

MFP (n. m.)

Abréviation du mot allemand Marinefährprahm. Plus grande barge de débarquement de la Kriegsmarine. Si elle est à l’origine conçue pour le projet d’invasion de la Grande-Bretagne par l’Allemagne nazie (opération Seelöwe) elle sera utilisée comme transport de troupes et d’armement, comme mouilleur de mines, comme navire d’escorte ou encore comme canonnière.

Militaria

Nom employé pour désigner l’ensemble des antiquités militaires de tous les pays et pour toutes les époques.

Mille marin international (n. m.)

Unité de mesure de distance utilisée en navigation maritime et aérienne. 

Mobilier (n. m.)

Ensemble des artefacts, ou objets fabriqués par l’homme, découverts sur un site archéologique. Le mobilier archéologique se compose ainsi de nombreuses catégories d’objets souvent distinguées par le matériau employé à leur fabrication : mobilier céramique, mobilier en verre, mobilier métallique, etc. Certaines de ces catégories, comme la céramique, constituent de bons marqueurs chronologiques et fournissent des éléments de datation des contextes de découvertes. Témoins de la vie quotidienne, des échanges commerciaux, des traditions culturelles et des savoir-faire, le mobilier archéologique est une source de première importance pour la connaissance historique.

Monomoteur (n. m.)

Véhicule doté d’un seul moteur.

Monoxyle (adj.)

Qui est fait d’une seule pièce de bois. Certaines pièces de construction d’un bateau, comme les flancs ou le mât, peuvent être monoxyles. De petites embarcations, comme les pirogues, peuvent entièrement réalisées dans une seule pièce de bois.

Montelupo

Montelupo est un des principaux centres de la production céramique de la Renaissance. Son importance a pu être cernée grâce à la fouille, au pied du château de la ville, d'un pozzo dei lavatori (puits des rebuts), qui recelait les rejets de céramiques produites par les ateliers locaux.

À partir de la seconde moitié du XIIIe siècle jusqu'à 1360 environ, les officines produisent des motifs géométriques et des représentations stylisées en vert de cuivre et brun de manganèse. À la fin du XIVe siècle se développe une faïence primitive bleue, dont la pâte argileuse blanche est complétée par de la chaux. Cuite une première fois, elle est ensuite décorée de motifs bleus obtenus à partir d'oxyde de cobalt sous couverte plombifère.

Aux XIVe et XVe siècles, les ateliers de Montelupo développent leurs décors avec des influences héritées de l'Espagne mauresque. On voit également se développer des motifs polychromes (bleu, jaune vert, puis orange et enfin rouge).

Des formes ouvertes (plats, assiettes, salières) se retrouvent à partir du XVIe siècle et complètent le service de table présent aux périodes précédentes. Le style des décors s'émancipe de l'influence ibérique, et l'on voit se développer un certain nombre de motifs (décors figurés, palmette persane, feuilles de vigne, rubans entrecroisés, guirlandes). Le savoir-faire et l'élaboration des décors en font des pièces de luxe pour la noblesse de Florence et d'ailleurs. Le succès des productions de Montelupo s'explique par la puissance commerciale florentine et ses débouchés internationaux. La faïence de Montelupo sera ainsi diffusée en Provence, en Catalogne et bien au-delà de la Méditerranée vers les territoires de l'Atlantique Nord jusqu'au XVIIIe siècle.

Moque (n. f.)

Pièce de bois dur plus ou moins sphérique et munie d’un trou en son centre pour permettre le passage d’un cordage.

Mortaise (n. f.)

Entaille pratiquée dans l’épaisseur d’une pièce de bois et destinée à recevoir un tenon.
Voir tenon et mortaise.

Mortier (n. m.)

Récipient destiné à piler, broyer et triturer des aliments à l’aide d’un pilon pour des préparations de mets à base de mélanges d’épices. L’utilisation de mortier est caractéristique de l’influence méditerranéenne dans les préparations culinaires. Dotés le plus souvent de bec verseur, les mortiers conviennent également pour la préparation de sauces ainsi que pour la confection de produits médicinaux et de pigments.

Mouillage (n. m.)

Le mouillage désigne le fait de jeter (« mouiller ») au moins une ancre à la mer.
Cette pratique distingue généralement ces lieux de ceux où il est possible de s’amarrer c’est à dire de fixer une amarre à un quai, un appontement. Pour cette raison, le mouillage renvoie plutôt à une station en pleine eau ou sur une côte peu aménagée pour l’accueil des navires. Un site de mouillage présente, par conséquent, plutôt un caractère temporaire. Les îles de Riou, de la Ciotat ou d’Hyères fournissent, par exemple, des lieux de mouillage par temps de vent de sud-est. En cas de mistral, ces sites ne sont plus protégés. Les véritables ports peuvent aussi, si leur superficie le permet, fournir des espaces de mouillage afin de libérer de la place aux quais pour les manœuvres de (dé)chargement.
 

Mouilleur de mines (n. m.)

Navire de guerre utilisé pour la mise en place des mines en mer.

Muraille (n. f.)

Partie supérieure de la coque d’un bateau, depuis la flottaison jusqu’au plat-bord.
Voir schéma Construction sur bordé.