Glossaire
Damasquiner (v. trans.)
Incruster à froid, au marteau, de petits filets (d'argent, d'or, de cuivre) formant un décor, dans un autre métal (fer, acier, cuivre).
Dame-Jeanne (n. f.)
Bonbonne sphérique en verre, parfois enveloppée d'un tressage en osier ou en jonc et pouvant contenir de 5 à 20 litres.
Darbouka, Derbuka (n. f.)
Instrument à percussion constitué d'un vase étranglé en son milieu et recouvert par une membrane à l'une de ses extrémités.
Davier ou rouleau d’entraînement (n. m.)
Rouleau en bois ou en fer mobile autour d'un axe, supporté par deux montants et placé à l'avant ou à l'arrière d’un bateau. Un davier sert à filer les chaînes ou les câbles lors du mouillage des ancres.
Débarquement de Provence
Appelé opération Anvil puis opération Dragoon, le Débarquement de Provence est déclenché le 15 août 1944. Les armées françaises de la Libération, américaines et britanniques débarquent entre Toulon et Cannes avec pour mission d’ouvrir un second front sur le territoire français.
En 15 jours la Provence est libérée et les ports de Toulon et de Marseille sont aux mains des Alliés. Ils poursuivent leur avancée vers le Nord jusqu’à rejoindre les forces qui ont débarqué en Normandie à partir du 6 juin 1944.
Les deux armées se rejoignent finalement le 12 septembre 1944 et la radio annoncera « Overlord Normandie rencontre Dragoon Provence »
Defrutum
Condiment à base de moût de raisin réduit. La principale utilisation culinaire du defrutum était d'aider à conserver et à adoucir le vin, mais il était également ajouté aux plats de fruits et de viande en tant qu'agent édulcorant et acidifiant. Il pouvait aussi être donné aux animaux destinés à l'alimentation, tels que les canards et les cochons de lait, pour améliorer le goût de leur chair. Il était également utilisé comme agent de conservation.
Dendrochronologie (n. f.)
La dendrochronologie est une méthode de datation qui repose sur la mesure et l’étude des épaisseurs de cernes annuels de croissance du bois.
Exposés aux mêmes conditions climatiques, les arbres d'une même espèce répondent de manière similaire aux variations du climat, par la fabrication annuelle d’anneaux de croissance plus ou moins épais. Des groupes de cernes d’épaisseur particulière ou affectés de caractères anatomiques particuliers communs à différents arbres peuvent constituer des repères chronologiques caractéristiques permettant de les synchroniser. La datation par la dendrochronologie nécessite la comparaison visuelle et statistique des pièces analysées avec une chronologie de référence (ou référentiel). Celle-ci est construite à l’échelle d’une région, pour une période donnée et pour une même espèce ligneuse, à partir d’échantillons d’arbres vivants synchronisés à des échantillons issus d’arbres plus anciens. Les séries de cernes synchrones permettent ainsi, en fonction de la richesse du corpus disponible, d’obtenir une chronologie absolue pouvant remonter plus ou moins loin dans le passé. Dans certaines régions du monde, on dispose de chronologies longues de plusieurs milliers d’années.
Cette méthode, appliquée à l’archéologie, tente de déterminer la date d’abattage des arbres exploités par les sociétés humaines. A condition que ces bois n’aient pas été stockés ou réutilisés, celle-ci permet d’approcher la date approximative de la mise en place des structures ou de la fabrication des objets anciens. Dans les meilleures conditions de conservation des vestiges et à condition que le façonnage des pièces de bois n’ait pas entrainé la perte des derniers cernes, il est possible d’obtenir une datation absolue à l’année près. Les sections d’arbres recueillies sur les sites archéologiques étant souvent incomplètes, la datation n’est fiable qu’avec une incertitude chronologique variable.
Dendrologie (n. f.)
Du grec dendro, qui signifie "arbre". Science qui étudie les arbres. Appliquée à l’archéologie, l’archéodendrologie a pour objet l’étude des vestiges en bois façonnés par l’homme.
De l’arbre vivant à l’objet fini, le bois peut être défini de trois manières : un organisme biologique témoin temporel de l’écologie et du climat passé ; une matière première exploitée dans un environnement naturel ; un objet culturel façonné par l’homme. A l’interface entre sciences humaines et sciences naturelles, l’archéodendrologie a pour objectif général de définir les interactions entre les sociétés humaines et leur milieu forestier. Elle contribue ainsi à restituer l’histoire des techniques de travail du bois, aussi bien que les paléoenvironnements au travers de l’exploitation du matériau bois, de ses modes d’utilisation et de transformation.
L’archéodendrologie réunit plusieurs disciplines dont :
- la xylologie et l’anthracologie dont les analyses mènent à la détermination des essences ligneuses et de leurs propriétés ;
- la dendromorphologie qui définit la morphologie, la structure et la mise en œuvre des arbres au sein des objets archéologiques ;
- la tracéologie ligneuse qui analyse les traces d’origine anthropiques (outils, façonnage, etc.) ou biologiques (insectes, champignons, etc.) laissées à la surface du bois ;
- la dendrochronologie qui, par l’enregistrement de l’épaisseur des cernes annuels de croissance, contribue à la datation de l’abattage des arbres ;
- la dendroécologie qui cherche à mettre en évidence des événements écologiques liés, par exemple, au climat, à l’environnement ou à l’impact de l’homme sur celui-ci.
Dernier (n. m.)
Monnaie d'argent valant 10 as dans la Rome antique.
Dérive (n. f.)
Déviation de la route d'un navire ou d'un avion produite par le vent ou le courant sur sa carlingue, ses voiles ou sa coque.
Angle formé par la différence entre le cap et la route effective d'un navire ou d'un avion, produite par cette déviation.
On dit qu'un navire est à la dérive lorsqu'il n'est plus manoeuvrant et qu'il se laisse flotter au gré des vents et des courants.
Une dérive est aussi un dispositif installé sur un bateau qui permet de limiter l'effet de sa dérive. Il s'agit d'une surface immergée fixe ou mobile. Un bateau peut avoir une ou deux dérives, disposées sur le plan axial ou latéral.
Désarmement (n. m.)
Action de dégarnir un navire de tout ce qui est nécessaire à son fonctionnement. Voir aussi : armement.
Dieulefît
Ce village provençal abrite des ateliers dès le XVe siècle. Son importance va croître progressivement à l’époque moderne jusqu’à atteindre son paroxysme au XIXe siècle, date à laquelle ses exportations connaissent un essor sans précédent. Ces poteries sont alors exportées dans tout le Midi de la France, et via des centres de redistributions vers la région parisienne, l’Espagne et les Antilles. Il s’agit de pièces culinaires en argile réfractaire qui supporte bien les chocs thermiques. La pâte est jaune-rouge à verdâtre. La céramique est passée à l’engobe, une terre blanche ou souvent jaune, et enduite d’un vernis à base d’alquifoux, aussi appelé galène ou arcifoglie. Il s’agit de sulfure de plomb concassé (Dieulefet 2013 ; Amouric et al. 1986).
Dionysos
En grec ancien Διώνυσος/ Diónysos. Personnage de la mythologie grecque, dieu de la vigne et du vin. Il est également considéré comme le père de la comédie et de la tragédie. Fils de Zeus et d’une mortelle, Sémélé, il mène une enfance et une adolescence mouvementées à cause de la colère de Héra, l’épouse de Zeus. Il est élevé par les nymphes sous la direction de son père adoptif Silène. Il a été adopté par les Romains sous le nom de Bacchus.
Dolium (n. m., pl. dolia)
Les dolia sont des jarres de stockage en terre cuite de grande contenance, principalement utilisés pour le stockage alimentaire. Ils se distinguent des autres catégories de céramique par leur grande capacité de stockage, leur pâte à dégraissants grossiers et leur fabrication aux colombins étirés. Considéré comme le plus grand conteneur en terre cuite jamais fabriqué par l’homme, sa capacité de stockage varie entre 500 et 3200 litres à l’époque romaine. Ils sont fabriqués dans plusieurs centres de productions de la Méditerranée entre le VIe siècle av. J.-C. et le IIIe siècle ap. J.-C.
À l’époque romaine, les dolia sont majoritairement employés dans les chais vinicoles et les celliers oléicoles pour la vinification et le stockage.
Omniprésents sur les sites terrestres d’époque romaine, les dolia étaient également utilisés comme citerne dans des navires spécialisés dans le transport du vin en vrac entre la fin du Ier s. av. J.-C. et le milieu du Ier s. ap. J.-C. La taille et la forme de ce conteneur varient en fonction du temps et de l’espace. Les dolia les plus petits, et les plus anciens, présentent une capacité comprise entre 50 et 90 litres. C’est durant le Haut-Empire que les dolia atteignent leur capacité maximale puisque désormais ils permettent le stockage de 600 à 3200 litres.
Domaine public maritime (n. m.)
Le domaine public maritime (DPM) est constitué du rivage de la mer, c'est-à-dire tout ce qu'elle couvre et découvre en l'absence de perturbation météorologique exceptionnelle, y compris les étangs salés en communication directe avec elle, ainsi que le sol et le sous-sol de la mer jusqu'à la limite des eaux territoriales.
Domus (us, f.)
Maison ou demeure urbaine dans l'Antiquité romaine.
Dotation de bord / Mobilier de bord
On désigne par mobilier de bord ou dotation de bord, les objets et ustensiles liés à la vie quotidienne des marins à bord des navires. Cette dotation est principalement constituée d'objets de la vie courante tels que la vaisselle, des conteneurs pour stocker les aliments et l'eau, des lampes pour l’éclairage, des outils. En sont exclus les instruments de navigation et les éléments d'accastillage.
Le mobilier de bord doit ainsi être distingué de la cargaison du navire au sens où les objets ne sont pas transportés en vue d'être commercialisés. Cette distinction est parfois difficile à établir à partir des données de fouilles archéologiques, notamment pour les épaves les plus anciennes, partiellement conservées et/ou pillées, pour lesquelles nous ne disposons que d'une restitution tronquée de l'ensemble des objets embarqués.
Certains indices permettent de rattacher sans hésitation des objets à la dotation de bord : graffiti apposés par les marins sur leur vaisselle ou leurs effets personnels, traces d'usures, d'utilisation, comme les marques de passage au feu de cuisson, de réparation, qui témoignent d'un usage à bord. On attribue également souvent à la dotation de bord des objets ou des conteneurs présents en un seul exemplaire ou en petite quantité et qui se démarquent ainsi de la cargaison.
De même, les objets cultuels et notamment ceux relatifs aux pratiques propitiatoires liées à la navigation, font partie du mobilier de bord (statuettes, Thymateria/brûleurs d’encens, petits autels, astragali, etc).
La composition de la dotation de bord, lorsqu'elle est définie avec quelques certitudes, peut parfois donner des indications sur l'origine culturelle des membres de l'équipage ou sur les zones d'escales fréquentées par le navire au cours de ses voyages antérieurs. La concentration de ces objets en un point précis de l'épave peut parfois permettre de localiser l'espace de cuisine du bord.
Doublage (n. m.)
Protection que l’on cloue sur la surface extérieure immergée de la coque d’un navire, et qui a pour but de la protéger des organismes marins xylophages (tarets). On peut doubler un navire au moyen de planches de bois sacrificielles, de plomb, de cuivre, de zinc.
Drague (n. f.)
Engin servant à racler le fond de la mer, d'un lac, d'un fleuve, pour recueillir ou ramasser quelque chose ou pour nettoyer.
Dans le contexte de la pêche, il s'agit d'une nasse employée à la traîne, dont l'embouchure possède dans sa partie inférieure une forte racloire destinée à arracher les coquillages se trouvant sur les fonds marins ou les rochers.
Dans le cas des dragueurs de mines, la drague est un filin remorqué, immergé à profondeur constante et muni de cisailles qui coupent les orins des mines rencontrées pour les faire remonter à la surface.
Dragueur (n. m.)
Désigne ou caractérise un engin remplissant l'usage d'une drague. Un dragueur de mine est, en particulier, un navire spécialement équipé pour draguer des mines explosives.
Dunette (n. f.)
Superstructure située sur le pont arrière d'un navire, s'étendant sur toute sa largeur. Complètement fermée, elle forme le logement de l'amiral ou du commandant, ainsi que celui de quelques officiers.